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En présence de Marie-Noëlle Battistel, députée, et de Philippe André, prévisionniste Hydro Météo chez EDF HYDRO.

Alors que l’électricité est devenue une énergie vitale, très peu savent vraiment d’où vient ce courant et pourquoi un jour… il se pourrait que la lumière s’éteigne…

La Commission Européenne a mis la France en demeure pour qu’elle ouvre à la concurrence un tiers de ses grands barrages hydrauliques, gérés jusque là par EDF. Dénoncée par un grand nombre de députés, d’ingénieurs, d’économistes et de syndicats, cette décision pourrait entrainer de nombreux problèmes économiques, écologiques et sécuritaires. Alors quels sont les enjeux de cette ouverture à la concurrence ? Qu’avons-nous à y gagner et qu’avons-nous à y perdre ?

Philippe André est prévisionniste hydro-météo chez EDF HYDRO. Il est également porte-parole du syndicat SUD ÉNERGIE. À ce titre, il a coordonné le rapport « paroles d’experts d’EDF HYDRO », recueil des nombreux témoignages d’une centaine d’experts d’EDF HYDRO en activité et d’une vingtaine de cadres dirigeants. Il sera en salle avec nous pour échanger sur le sujet du film.

Le mot de la production du film :

« L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT

Cette question des barrages hydrauliques n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg électrique européen. Depuis plus de 20 ans, l’Europe libéralise tout le secteur de l’électricité et introduit de la concurrence partout où cela est possible. Bruxelles, pourtant alerté par de nombreux exemples négatifs sur les prix et la stabilité du réseau, continue d’étendre sa vague de libéralisation.

A travers ce film, nous voulons montrer comment le réseau électrique européen, perturbé par l’intermittence des énergies renouvelables et les objectifs de baisse du CO2, va être sous la dépendance croissante des énergies pilotables comme les barrages. Nous montrerons en quoi l’hydroélectricité se place comme le véritable poumon du système, et pourquoi les acteurs privés convoitent tant les concessions françaises…

Alors que les syndicats dénoncent l’abandon d’un bien public hautement stratégique, les manifestations se sont multipliées sur les barrages et les politiques continuent de se saisir de l’affaire.

L’enjeu des barrages : plus de 7 milliards de mètres cubes d’eau, qui jouent un rôle crucial pour la production d’énergie renouvelable, l’agriculture ou encore le refroidissement des centrales nucléaires.

Construits par nos aïeux dans les années d’après guerre, les barrages sont parmi les rares géants industriels encore debout. Leur construction a résisté au temps grâce à la surveillance des ingénieurs qui les auscultent sans relâche depuis plus de 70 ans. Il y a ainsi en France 7 000 gardiens de ces temples d’eau. Aujourd’hui ils sont inquiets et s’interrogent :  qui va prendre les commandes de ces colosses qui surplombent nos vallées ?

De nombreuses multinationales candidates à la reprise des concessions sont déjà dans les starting-blocks : le français Total mais aussi l’italien Enel, l’allemand E.ON, le norvégien Statkraft ou encore le suisse Alpiq. Toutes veulent mettre la main sur ce « pactole »  hydraulique et disposer de cette production stratégique française.

De nombreuses personnalités politiques, syndicats, économistes, ingénieurs, ont tenté de faire barrage à cette ouverture à la concurrence des concessions. Des rapports sérieux et argumentés montrent les conséquences négatives, à la fois sur les prix et sur le multi-usage de l’eau… En face, aucun contre argumentaire ne leur a été opposé, rien sur les avantages prétendus de cette concurrence. Pourquoi ? »

Plus d’infos : bit.ly/2OIMrW1